Aux termes de l’accord avec l’UE et à la demande insistante de la France, Erevan doit progressivement abandonner le nom “cognac”, appellation d’origine contrôlée (AOC). L’Arménie pourra exporter cette boisson sous cette dénomination jusqu’en 2032, uniquement sur le territoire postsoviétique.
Puis l’Arménie bénéficiera d’une période transitoire de dix ans, jusqu’en 2043, pour vendre les stocks restants. Si Erevan ne respecte pas cette condition, il devra en répondre devant l’arbitrage commercial international.
Un groupe de spécialistes arméniens a été constitué pour, d’ici à 2026, “trouver un nouveau nom à la boisson et penser le repositionnement de la marque, processus long et coûteux” pour “préserver les parts de marché”, explique
“L’Arménie peut et doit avoir son produit unique et qui lui sera propre, et le gouvernement arménien n’a qu’à trouver comment utiliser efficacement l’expertise et l’expérience accumulées pendant des siècles”, dit un spécialiste russe du marché des spiritueux
La production de cognac en Arménie a débuté en 1887 grâce à l’énergie de Nersès Taïrian, riche homme d’affaires. L’eau-de-vie de vin était distillée “selon la technologie classique française” et en utilisant des alambics et des tonneaux importés de France .
Pour faire du cognac arménien, on utilise des variétés endémiques de raisin de la vallée d’Ararat, des villages de Voskéat, Garandmak, Tchilar, Mskhali, Kangoun, Banants, Kakhet, Mekhali.
Après la révolution russe de 1917, la production a été nationalisée. La distillerie d’Erevan Ararat, du nom de la montagne sacrée des Arméniens et de la chrétienté, située en Anatolie (Turquie), s’est installée à Erevan. Ses caves abritent des millions de litres d’eau-de-vie, dont une partie vieillit là depuis le XIXe siècle.
La première demande européenne pour changer le nom du cognac arménien date de 1959 . À l’exportation, la boisson est commercialisée sous les noms de Naïri, brandy Ararat et Dvin brandy Ararat.
La production de la distillerie d’Erevan était “savoureuse et de qualité”, mais aussi “abordable”.
À l’époque soviétique, “le cognac arménien avait pour lui le marché étranger”, En 1975, l’URSS avait exporté 359 850 litres
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* d'après "Ne m'appelez plus jamais France…" de Michel Sardou
sources : le site News Armenia. le site Sputnik Armenia. site arménien Armedia, journal arménien Novoïé Vremia, site russe Life.ru